Le Touroparc, à Romanèche-Thorins en Saône-et-Loire, est fermé depuis le 16 mars. Pourtant, il faut continuer de s'occuper des animaux et surtout maintenir leurs habitudes pour ne pas les perturber. En attendant, la structure accumule les pertes financières.
Toujours pas de date de réouverture pour le Touroparc. Ce parc zoologique installé à Romanèche-Thorins, dans le Beaujolais, n'a plus accueilli de visiteurs depuis le 16 mars. Et cela change un peu les journées des animaux qui y sont accueillis.
"C'est vrai que dans un parc comme Touroparc, ouvert toute l'année, les animaux sont habitués à voir du monde, précise Emmanuela Tonarelli, vétérinaire. Après, il y a certains animaux pour lesquels ce n'est pas très important. Les félins notamment n'ont pas un comportement différent.
On a surtout remarqué que les animaux qui sont des proies normalement sont plus attentifs au passage de l'homme. Quand ils voient les soigneurs dans les enclos, ils ont l'habitude. Quand on passe en dehors, ils ont l'air un peu perturbés dans le sens où normalement ils sont habitués à beaucoup plus de monde."
Pendant cette période de confinement, Touroparc poursuit également sa mission de protection et de sauvegarde des espèces. Comme celle d'accueillir les animaux sauvages abandonnés par des propriétaires irresponsables.
Situation financière "dramatique"
Mais pour que ces actions continuent, il faut de l'argent. Le parc tourne à vide, plus une entrée depuis la mi-mars au lieu des 10 000 visiteurs hebdomadaires. "Nous perdons jusqu'à fin mai plus de 700 000 euros de chiffre d'affaires. Vraisemblablement si nous allons jusqu'à mi-juillet, nous allons perdre 1,2 ou 1,3 million d'euros, précise Thomas Gervais, le directeur du parc. Sachant que les charges, les coûts fixes réduits sont de l'ordre de 150 000 euros par mois. C'est pourquoi la situation est plutôt dramatique financièrement pour nous."Le directeur a lancé une cagnotte en ligne sur la plateforme Leetchi pour renflouer un peu les caisses de l'entreprise. Plus de 16 000 euros ont déjà pu être récoltés. Cette année risque d'être très difficile. Pour l'instant, personne ne sait quand les parcs pourront rouvrir et dans quelles conditions. Quoi qu'il soit, les mois d'activité perdus ne se rattraperont pas, même si la saison estivale est bonne.